mercredi 31 juillet 2013

Le Palais de Minuit

Auteur : Carlos Ruiz Zafòn
Origine : Espagne








Résumé :

1916, Calcutta. Un soldat anglais parcourt les rues de la ville avec des jumeaux de quelques jours entre les bras. Tentant de fuir un mystérieux criminel, il remettra ceux-ci à leur grand-mère qui de son côté, par mesure de prudence, gardera seulement l’un d’entre eux et remettra l’autre aux mains d’un directeur d’un orphelinat.

Seize ans plus tard, le jour de leur anniversaire, les deux jumeaux sont réunis lors d’une visite à l’orphelinat. C’est à ce moment qu’une force maléfique semble se réveiller. Ben, le jumeau confié à l’orphelinat, a formé une société secrète avec ses amis, la Chowdar Society. Lors de cette nuit d’anniversaire, ils feront l’admission de Sheerie, la sœur de Ben. Avec leur réunion, de nombreuses questions se posent. Les membres de la Chowdar Society se donneront comme mission d’enquêter auprès de la grand-mère des jumeaux et de fouiller dans les archives de la ville pour comprendre un peu mieux les événements qui ont causé la mort de leurs parents.

Ils découvriront alors un lieu de Calcutta hanté par l’âme en colère d’un certain Jawahal qui cherche à détruire Ben et Sheerie. C’est au cœur de ce lieu maudit que ces derniers devront affronter certaines vérités douloureuses de leur passé…

Critique :

Suite aux recherches que j’avais effectuées sur l’auteur, j’ai lu sur un site internet que ce livre était le second de ce qu’on appelle La série de brume. Pensant donc qu’il s’agissait de la suite de Le Prince de la Brume, j’ai eu de la difficulté au début à embarquer dans l’histoire. J’ai mis le livre de côté quelques jours pour laisser passer le temps et j’ai par la suite repris ma lecture pour mon plus grand bonheur.

Tout au cours de l’histoire, on a l’impression d’avoir droit à ce type de roman où l’on peut deviner aisément le déroulement et les actions des personnages. Cependant, chaque fois que l’on tourne la page, on est agréablement surpris que ce soit autre chose qui se produit finalement. Ça m’a gardé accrochée à ma lecture du début à la fin… ce qui est parfois malsain quand je suis incapable de fermer un livre alors que je sais que je dois dormir un peu pour passer au travers de la journée du lendemain !


Comme l’auteur le précise dans une note figurant au début du livre, il s’agit d’un livre qui a un public un peu plus jeune. Cependant, le style dans lequel l’histoire est écrite ainsi que le sujet qui y est abordé ne donnent pas une impression de lire un livre jeunesse.  Un autre ouvrage fait partie de cette série, Les Lumières de Septembre. Suite à ma lecture, il est clair que ce dernier sera ajouté à ma liste de livre à lire !

mardi 30 juillet 2013

Le Prince de la Brume

Auteur : Carlos Ruiz Zafòn
Origine : Espagne








Résumé :

1943, Angleterre. Un village au bord de la mer accueille une nouvelle famille qui fuit la guerre. Les trois enfants, Max, Alicia et Irene, découvre que leur maison appartenait précédemment à un couple qui a quitté le pays après la mort de leur petit garçon, Jacob. Suite à leur emménagement, de troublants événements se produisent dans la famille Carver alors que la maison semble hantée. Max et Alicia décident d’enquêter sur les circonstances étranges de la mort de Jacob. Grâce à ces recherches, ils feront la connaissance de Roland, un adolescent du village qui les aidera dans leur quête.

Ce dernier leur fera découvrir les attraits du village, en particulier l’épave d’un cargo qui a coulé dans la baie après une tempête, des années auparavant. Cependant, tout autour de cette épave est étrange. Peu de poissons s’y retrouvent et il semble que des ombres se cachent derrière les parois rouillées du navire. En menant leur enquête, Max et Alicia troubleront involontairement les secrets du passé… un passé terrible où se trouve un être machiavélique : le Prince de la Brume.

Critique :

J’ai à peine eu le temps de commencer ma lecture que je l’avais terminé. Je trouve que cet auteur a une plume extraordinaire, avec de belles descriptions qui nous permettre d’entrer si facilement dans l’histoire.

Contrairement à ses ouvrages un peu plus connus comme L’ombre du vent  et Le jeu de l’ange, ce roman a été écrit comme étant une littérature jeunesse. Par contre, dans la préface, on retrouve une note de l’auteur qui précise qu’il a écrit ce livre en gardant en arrière-pensée que c’était le type de livres qu’il aurait voulu pouvoir lire lorsqu’il était adolescent. Cependant, ce n’est qu’au niveau de la longueur du roman que l’on retrouve l’aspect jeunesse. L’histoire, de son côté, est tout à fait captivante pour un public adulte.

Bref, je recommande fortement cette lecture pour faire la découverte si vous ne connaissiez pas cet excellent auteur qu’est Carlos Ruiz Zafòn. 

vendredi 26 juillet 2013

Une douce flamme

Auteur : Philip Kerr
Origine : Écosse








Résumé :

Buenos Aires, 1950. Bernie Gunther se retrouve en Argentine suite à son exil et fait la rencontre du président Juan Peròn, sa femme ainsi que l’officier Montalbàn. Ce dernier, connaissant la réputation de Gunther, le persuadera de travailler sur l’enquête du meurtre d’une jeune fille. Une enquête qui ressemble fortement à une dont le détective n’a jamais pu résoudre en 1932.

Berlin, 1932. Gunther se trouve dans les forces policières qui deviennent de plus en plus des sympathisants à la cause nazie. Au fil de l’enquête, on comprendra que les responsables du meurtre semblent être protégés par le parti Nazi. Ce qui laissera le détective amer.

Les deux affaires vont s’alterner au cours du récit, pour ainsi amener Gunther à découvrir la vérité ainsi d’autres aspects cachés de l’immigration des juifs vers l’Argentine.

Critique :

Après la fin quelque peu rocambolesque du livre précédent (La mort, entre autres), j’étais un peu sceptique lorsque j’ai débuté la lecture de ce roman. J’avais eu un peu de difficulté avec le côté historique de la fuite de Gunther, ce qui m’avait fait décrocher de ma lecture. Cependant, la découverte de cet aspect de l’immigration vers l’Argentine qui m’était inconnu m’a réconciliée avec l’aspect historique.

Encore une fois, j’apprécie le changement d’époque qui se déroule tout au long du récit. Malgré le saut de plus de 18 ans entre les deux, je n’ai jamais senti que je me perdais dans l’histoire. J’ai par ailleurs trouvé très intéressant de pouvoir vivre les événements en temps réels avec le personnage plutôt que ce soit présenté comme étant un souvenir et qu’il n’y ait pas la possibilité d’avoir autant de détails que dans le cas présent.

On s’attache à ce personnage de détective qui va à l’encontre un peu de ce que les gens attendent de lui. J’ai hâte de lire la suite de ses aventures, en espérant que son parcours amoureux pourra lui permettre de récolter un peu plus de positif !



jeudi 25 juillet 2013

La mort, entre autres

Auteur : Philip Kerr
Origine : Écosse








Résumé :

1949, Munich et Vienne. Suite à la mort de sa femme, Bernie décide de reprendre du service en tant que détective privé à la recherche de personnes disparues. Sa première cliente, qui s’était présentée sous un faux nom à l’emplacement de l’hôtel près de Dachau qu’il tente de vendre, entraîne Gunther sur la piste de son mari puisqu’elle souhaite savoir s’il est toujours vivant ou s’il est décédé car elle compte se remarier. Il se révèle que ce mari est en fait un ancien tortionnaire SS et Bernie reçoit à plus d’une reprise des avertissements concernant le fait que certaines personnes n’apprécient pas qu’il mette son nez dans les affaires des autres.

Suite au dernier avertissement, Bernhard Gunther se retrouve devant un hôpital avec un doigt en moins. C’est dans cet hôpital qu’il fera la rencontre d’un médecin qui l’invitera à se reposer dans sa maison privée. Dans celle-ci, se trouve un autre patient, Éric Gruen, qui ressemble étrangement à Gunther. Grâce à cette ressemblance, Gunther sera mandaté pour se rendre à Vienne récolter l’argent du testament de la mère de Gruen qui vient de mourir, ce dernier ne pouvant s’y rendre à cause de son infirmité qui le cloue à un fauteuil roulant.

Arrivé à Vienne, Gunther, sous l’identité de Gruen, voit les cadavres s’accumuler autour de lui et réalise que les scènes de crime sont maquillées pour laisser croire que lui, Gunther, en est l’auteur pour l’empêcher de quitter la ville. Il devra donc se battre contre cette machination qui joue contre lui.


Critique :

Bon, je dois admettre que j’ai eu quelques difficultés à bien apprécier ce roman de la série des histoires de Bernhard Gunther. Avec cet aparté du début écrit en italique où l’on évoque un voyage du détective en Israël, j’ai eu du mal à embarquer dans l’histoire. Surtout, qu’il faut attendre la toute fin du roman pour comprendre le pourquoi de cette portion alors que, selon mon avis, elle n’était pas totalement utile. Les éléments auraient pu être expliqués lorsque l’auteur en fait allusion lors de la finale de son roman.

J’ai été passablement déçue par l’amoncellement de rebondissements qui surviennent lorsque Gunther se retrouve à Vienne. Bien sûr, l’histoire est très bien ficelée pour que tous les éléments concordent, cependant, j’ai totalement décroché suite au fait que notre cher détective a su s’en tirer si bien.

Toutefois, j’ai apprécié l’attention de l’auteur qui explique à la fin de l’ouvrage les points historiques véridiques qui se trouvent dans son roman. Je crois que c’est ce qui m’a permis de me réconcilier avec cette série et de la continuer avec la suite, Une douce flamme 

dimanche 21 juillet 2013

La trilogie berlinoise

Auteur : Philip Kerr
Origine : Écosse








Résumé :

Cette réédition comporte les trois premiers tomes de cette série ayant comme personnage principal Bernhard Gunther : L’été de cristal, La pâle figure et Un requiem allemand.

L’été de cristal
Berlin, 1936. Bernhard Gunther est un détective privé, anciennement inspecteur de police, qui a une certaine notoriété dans le domaine suite à l’arrestation d’un célèbre meurtrier quelque années plus tôt. C’est cette popularité qui convaincra un riche industriel à engager le détective pour enquêter sur l’incendie ayant tué sa fille et son gendre. Il soupçonne que celui-ci ne soit pas tout à fait accidentel puisqu’un collier et des documents sont manquants du coffre-fort. Gunther devra alors partager le terrain d’enquête avec la Gestapo, ce qu’il n’est pas près d’oublier.

La pâle figure
Berlin, 1938. Bernie Gunther possède maintenant un associé dans son cabinet de détectives. Cependant, alors qu’ils sont sur une enquête, son partenaire sera assassiné. Alors qu’il cherche à trouver les coupables, il se retrouvera entraîné dans le tourbillon de l’enquête menée par la police sur les meurtres en séries de jeunes allemandes. Il sera ainsi réintégré à la police de Berlin comme Commissaire. Ses recherches le mèneront au cœur de la hiérarchie nazie où il sera en mesure de faire la lumière sur de nombreux secrets et mystères qui planent sur les disparitions et les meurtres en cours.

Un requiem allemand
Berlin, 1947. Le détective Gunther a survécu à la guerre et aux camps de concentration soviétiques. Alors que sa relation avec sa femme est brinquebalante, il accepte un contrat d’enquête à Vienne dans le but d’aider un ancien collègue, Emil Becker. Ce dernier est accusé d’avoir assassiné un officier américain et Gunther doit prouver que l’assassinat est en vérité un complot monté de toutes pièces. Cependant, pour se faire, Bernie se retrouve entraîné dans un monde où les règles sont floues, où d’anciens Nazis que l’on croyait morts réapparaissent et où les espions sont au rendez-vous que ce soit pour la solde des Russes ou des Américains.

Critique :

J’ai trouvé intéressant que la réédition de ces romans ait été faite pour les regrouper. Je ne crois pas que j’aurais continué ma lecture suite au premier livre seulement. L’histoire est intéressante, mais j’ai commencé à m’attacher au personnage de Gunther à partir de la deuxième moitié du deuxième livre. On commence alors à comprendre un peu mieux sa mentalité et les raisons qui le poussent à agir comme il le fait.

Il y a de grands bons dans le temps au cours de notre lecture. L’histoire débute lors des Jeux olympiques de Berlin en 1936 et on se transporte en 1947 après la guerre lors de la lecture du troisième tome en passant par la période tout juste avant le déclenchement des hostilités en Europe. Cependant, on ne se perd pas dans l’histoire puisque tout est bien encadré et l’auteur prend le temps de bien nous mettre en contexte au cours des premiers chapitres de chaque changement de temps.

Mon seul bémol : j’ai trouvé que la fin était un peu escamotée, qu’on cherchait trop à terminer le livre en nous bousculant à travers les événements. J’ai du relire les 20 dernières pages pour être sûre de bien comprendre ce qui venait de se dérouler. Par contre, j’ai très hâte de lire le prochain livre, La mort, entre autres.